Les membres de la chaire d’entreprises vigne et vin se sont réunis les 30 juin et 1er juillet à Cubzac-les-Ponts, sur le site de Café de Paris (Cordier – In Vivo), pour réfléchir à la question du réemploi des bouteilles en verre.
Le flux de consommation linéaire actuel (production – consommation – déchet) n’est pas durable dans un monde fini : il est nécessaire de basculer dans l’économie circulaire. La loi relative à la lutte contre le gaspillage et pour une économie circulaire (AGEC) nous pousse dans ce sens en imposant aux metteurs en marché de réemployer 10% de leurs emballages à horizon 2027.
La bouteille en verre représente 30 à 40% de l’impact environnemental du vin, et le réemploi des bouteilles est vertueux sur l’ensemble des indicateurs environnementaux (y compris sur la consommation d’eau). Par ailleurs, selon une étude du Réseau Vrac et Réemploi, 90% des français se déclarent favorables au retour de la consigne des bouteilles en verre.
Le réemploi des bouteilles en verre soulève cependant des contraintes et nécessite de fortes adaptations d’ordre économique, technique, logistique et marketing. Afin d’atteindre un modèle économique viable pour tous les acteurs et acceptable pour le consommateur, le réemploi doit être déployé massivement. Or, ce développement à grande échelle nécessite une standardisation plus poussée des bouteilles, avec des adaptations nécessaires des lignes de mise en bouteille, des systèmes de collecte, de nouveaux moyens de différenciation des produits, etc. Le rôle du Législateur est important pour encourager le passage au réemploi (réglementation, aides financières). L’adhésion collective de l’ensemble des acteurs de la filière est nécessaire pour mutualiser les coûts liés à la transition et mettre en place un système de collecte le plus souple possible pour le consommateur.